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Erdogan dribble Trump

Il parait qu’Erdogan a très peu de sympathie pour Trump, et par contre beaucoup pour Poutine. Les circonstances aidant grandement à cet égard parce qu’elles vont dans le sens de sa politique du moment (il en change souvent), le président turc, également président en exercice de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), a aisément orienté la réunion de cette organisation vers une décision unanime de reconnaissance de Jérusalem-Est comme capitale de l’État de la Palestine.

Le résultat est une prise de position unanime des pays musulmans qui constitue une gifle pour le président US, un revers de plus pour la politique extérieure US, un renforcement de plus pour la politique extérieure russe et une victoire personnelle de Poutine. En effet, raisonne Andrew Korybko, dans le texte de TheDuran.com repris par notre site intelligence Info, la décision de l’OCI, qui rejette toute participation US au “processus de paix” israélo-palestinien dans les conditions établies par la position de Trump, constitue une invitation à peine déguisée faite à la Russie d’assumer le rôle d’“honest brocker” de la chose.

PhG signalait hier ce prolongement de la réunion de l’OCI dans son Tourbillon crisique, et il aurait pu ajouter que le soupçon de collusion Trump-Poutine devrait en sortir grandi… (« Dans TheDuran.com, Andrew Korybko estime que cette décision de l’OIC ouvre la voie à la Russie, à la place des USA discrédités, pour une intervention majeure dans le “processus de paix”, – zombie diplomatique que ce pays pourrait ranimer. La Russie est en effet complètement en ligne avec les pays musulmans puisqu’elle vient de renouveler son soutien à la partition de la ville et à la réduction de la capitale d’Israël à la partie Ouest de la ville, laissant l’Est aux Palestiniens. Ce possible prolongement va nécessairement apporter encore plus de confusion interne et de récrimination antirusse à l’intérieur du camp américaniste-occidentaliste, devant le spectacle cosmique d’une politique extérieure réduite à ses lambeaux. ») Quant à Dimitri Orlov, il a son explication pour l’initiative si remarquable par ses effets catastrophiques de Donald Trump, – et nous parierions bien qu’il parle de Sheldon Adelson, par ailleurs excellent ami et créditeur de la famille Kushner, celle du gendre de Trump : « Avec Jérusalem aussi, tout était une question d’argent. Un magnat sioniste des casinos, milliardaire, a généreusement financé la campagne électorale de Trump en se basant sur la promesse que Trump reconnaîtra Jérusalem comme étant israélienne, et il l’a fait, en tant que cadeau pour Hanoucca, juste à temps pour les vacances. »

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