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Du “pire des scénarios” au chaos

Il s’agit sans le moindre doute, – nous dirions plus loin pour quelles raisons principales selon nous, – d’un exercice de planification théorique : quel serait le pire des scénarios d’un affrontement direct entre les USA et l’Iran dans les circonstances présentes, avec les forces disponibles pour les deux adversaires ? Il ne fait aucun doute que les USA sont militairement plus puissants que l’Iran mais ils ont deux handicaps majeurs :
• Leurs forces sont moins souples, moins adaptables, moins habiles à la “guerre hybride” (même au plus haut niveau, on peut envisager une “guerre hybride”), alors qu’ils ont de nombreux objectifs fixes déployés dans la région (bases, quartiers-généraux, etc.) qui peuvent constituer des cibles de choix pour les Iraniens ;
• Les USA ne partent pas dans une telle hypothèse d’affrontement majeur dans une guerre pour leur existence, d’abord parce qu’ils sont loin du front et que ni leur population ni leur direction ne perçoivent un tel conflit comme existentiel ; cela implique qu’ils ne peuvent engager toutes leurs forces, loin de là, – ce qui prendrait d’ailleurs énormément de temps selon leurs habitudes logistiques, – parce qu’ils doivent maintenir une capacité de défense et même de victoire selon eux dans des domaines et contre des adversaires bien plus exigeants qu’un conflit avec l’Iran ;
• Au contraire, l’Iran envisagerait un tel conflit comme une guerre existentielle, ce qui a une forte signification pour ce pays ; dans l’atmosphère d’unité nationale refaite et exaltée par l’assassinat de Soleimani, cela signifie une volonté et des moyens considérables et très divers mis en œuvre avec une résolution extrême.

C’est selon ces données générales qu’il nous faut envisager une étude intéressante sur ce qui serait l’hypothèse du “pire scénario”, ou d’“un des pires scénarios”. Elle est de Scott Ritter, parue  hier 6 janvier  sur RT.com et que nous reprenons ci-dessous dans sa version originale. Nous avons déjà dit quelques mots sur Ritter, que nous précisons pour bien rendre compte de ses capacités : officier (major) du Corps des Marines, spécialisé dans le renseignement et la surveillance de l’application d’accords sur les armements, il a supervisé l’application des accords FNI de décembre 1987, il a été affecté à l’état-major du général Schwarzkopf en 1990 pour la première guerre du Golfe, puis il est resté en Irak entre 1991 et 1998 pour la surveillance des accords de l’ONU de surveillance des armements irakiens. Comme nous  l’écrivions hier, « [s]on comportement très anti-irakien l’a tout de suite mis en évidence durant cette mission, mais Ritter a ensuite évolué radicalement jusqu’à quitter l’armée US pour prendre une position de complète dissidence. Ritter fait également partie du groupe dissident d’anciens officiers de renseignement et de sécurité nationale  VIPS. »

Ces diverses précisions permettent de penser que Ritter est un spécialiste des questions traitées ici, et notamment dans cette région d’une part ; que sa longue carrière dans les milieux du renseignement militaire, puis sa présence au sein du groupe VIPS, impliquent qu’il a gardé de très nombreux contacts, autant chez les militaires en activité que chez les dissidents du renseignement qui ont eux-mêmes leurs contacts. On peut donc en déduire que le scénario que développe Ritter est fondé, non seulement sur ses réflexions et sur son expérience, mais également sur des contacts éventuels avec des planificateurs du Pentagone.

Ritter s’appuie d’abord, pour évaluer la riposte iranienne, sur une déclaration du général Dehghan ce week-end. Cet ancien officier général et ministre de la défense est aujourd’hui conseiller spécial de l’ayatollah Khamenei. Par conséquent, Ritter estime d’une façon justifiée qu’il s’agit d’une déclaration de Khamenei lui-même :

« “Notre réaction” a dit le général iranien Hossein Dehghan ce week-end, “sera sage, bien réfléchie et, à terme, avec un effet dissuasif décisif.”
» M. Dehghan a également noté que l’Iran ne cherchait pas à élargir la confrontation avec les Etats-Unis.
» “Ce sont les USA qui ont commencé la guerre. Par conséquent, ils devraient accepter des réactions appropriées à leurs actions. La seule chose qui peut mettre fin à cette période de guerre est que les Américains reçoivent un coup égal à celui qu’ils ont infligé.” »

Ritter fait, à partir de cette déclaration, les hypothèses suivantes pour décrire ce qui serait le “pire” des scénarios possibles selon lui.

• Les Iraniens ne veulent pas employer un intermédiaire pour riposter : ils le feront eux-mêmes. Ils veulent un objectif purement militaire, donc ils écartent des attaques comme celle de l’ARAMCO ou un blocus du détroit d’Ormouz. Ils ne veulent pas un objectif US en Irak, pour ne pas compliquer la situation  de ce pays et respecter le vote du Parlement proscrivant les opérations de forces étrangères sur le territoire irakien.
• Considérant toutes ces conditions, Ritter sélectionne trois cibles “faciles” (du point de vue de la distance) pour les Iraniens, soit avec des engins balistiques, soit avec des drones : les forces US basées au Koweït, le QG de la 5èmeFlotte à Bahreïn, la base aérienne de Al-Udeid au Qatar. Ritter penche pour la troisième puisque c’est à partir de cette base qu’opèrent les vols de drones US dans la région, et notamment celui qui a assassiné le général Soleimani.
• Bien entendu, poursuit Ritter, Trump a promis des ripostes terribles si une attaque était lancé contre une position US, citant 52 sites dont « certains d’une grande importance pour l’Iran et la culture iranienne ». D’une part, objecte Ritter, il n’est nullement assuré que ces ordres seraient exécutés dès lors qu’ils constituent à l’évidence des “crimes de guerre” (la section 5.16.2 du Manuel des Lois de la Guerre du département de la défense, précise Ritter, interdit des menaces de destruction d’objets culturels dans le but affirmé d’interdire des opérations de l’ennemi : dans un tel cas, les commandants militaires sont autorisés à refuser d’exécuter l’ordre). D’autre part, il y a surtout le fait qu’en cas de riposte US  contre le territoire iranien, il est à prévoir que les Iraniens riposteront à leur tour avec toutes leurs capacités ; le cas s’était déjà présenté en mai, après la destruction d’un drone stratégique US, et Trump avait supprimé son ordre d’attaque lorsque « ses chefs militaires l’avertirent que les USA manquaient des moyens nécessaires pour contrer une riposte de toute la puissance militaire iranienne. »
• Ainsi Ritter peut-il écrire en titre : « L’Iran a toutes les cartes en main dans le conflit avec les USA qui se dessine au Moyen-Orient, – sauf si Trump est prêt à utiliser une arme NUCLEAIRE tactique. » D’une façon assez contestable, Ritter estime que les Iraniens ont eu le tort d’annoncer qu’ils abandonnaient toutes les contraintes du traité JCPOA parce qu’ils se sont ainsi « offert par inadvertance à une frappe nucléaire tactique préventive des USA ». Il est certain que Trump n’a pas besoin de cet argument de la décision des Iraniens, d’ailleurs réversible et dépendant d’un traité qu’eux-mêmes (les USA) ont dénoncé, pour justifier une attaque contre le centre de production d’uranium enrichi, près de Fordow… Et aucune arme conventionnelle ne peut détruire ces installations souterraines et fortement protégées, seule une arme nucléaire tactique (une bombe B-61) peut le faire. Si cela était fait, on entrerait dans une  terra incognita  absolument effrayante pour la suite.

« C’est le pire des scénarios d’un conflit de riposte en riposte entre l’Iran et les USA, et sa possibilité n’est pas si éloignée que certains veulent bien le croire », conclut Ritter. On voit bien que, derrière les hypothèses stratégiques et les attitudes coutumières dont  la position obscène  des “puissances” européennes condamnant quasiment l’Iran dans cette affaire est la plus remarquable, il y a surtout une question psychologique qui concerne le caractère de Trump, et sa détermination dans sa hargne anti-iranienne. (Cette hargne est une des rares constantes politiques chez lui puisqu’elle apparaissait même pendant la campagne électorale de 2016 où il annonçait qu’il voulait abandonner les conflits extérieurs… mais aussi dénoncer le traité JCPOA, œuvre majeure d’Obama que Trump déteste.)

Bien entendu, la perspective est effrayante mais il s’agit bien de la pire possible, et surtout il s’agit d’une hypothèse qui n’envisage que les comportements des deux acteurs principaux, avec l’un des deux concentré sur un homme qui est très isolé dans l’establishment de sécurité nationale mais qui entend user de tout son pouvoir, et qui constitue sans nul doute un cas psychologique à la fois échevelé et énigmatique. Par ailleurs, on reconnaît qu’il est difficile de faire autre chose que des hypothèses, évidemment parce qu’il est quasiment impossible d’envisager ce que seraient les effets d’une escalade sur les positions des uns et des autres. Ritter ne dit pas un mot de l’attitude des pays riverains de l’Iran, d’Israël, de la Russie et de la Chine, voire de l’Europe si un miracle conduisait cette entité suspecte à affirmer son existence ; c’est-à-dire qu’il ne prend pas en compte le “fog of the war”, cette situation d’incertitude totale qui s’empare des uns et des autres dès lors qu’un conflit est déclenché, surtout dans une époque où la vitesse des communications autant que les capacités des technologies peuvent conduire à des changements très rapides.

A Washington même d’ailleurs, qui est aussi “D.C.-la-folle”, il existe de très nombreux facteurs d’incertitude très inhabituels dans ce cas de la possibilité d’un affrontement de cette importance. On a  déjà vu de quelle façon apparaissaient ces divisions, et l’on y reviendra sans nul doute, mais on apportera ici des précisions qui signalent deux des plus importantes parmi ces incertitudes.

• Il y a d’abord l’affrontement avec les démocrates qui pourrait prendre une allure institutionnelle nous ramenant au champ de bataille interne habituel. En effet, la présidente (la  Speaker) de la Chambre Nancy Pelosi, avec sa gauche anti-Trump tonitruante, voudrait un vote de la Chambre pour rappeler et réaffirmer les limites des pouvoirs de guerre de l’exécutif (War Powers Act de 1974). La députée du Minnesota Omar, l’une des filles  du Squad, a déposé avec quelques collègues démocrates une motion condamnant l’assassinat de Soleimani et conditionnant désormais toute action militaire US à une autorisation du Congrès. Si la Chambre pourrait voter une telle motion, l’affaire serait très différente au Sénat où existe une majorité républicaine. Dans tous les cas, s’il devait y avoir un conflit sur ce terrain, on pourrait aller jusqu’à une sorte de situation de crise institutionnelle majeure qui se grefferait avec grâce et élégance sur la question toujours en suspens de la mise en accusation/destitution, pour accentuer le chaos institutionnel.
• Un autre cas est une autre et étrange situation de chaos  qui a régné hier au Pentagone. D’une part, il y a eu un article du New York  Times  affirmant que l’assassinat de Soleimani était une “option-bidon” du Pentagone, c’est-à-dire une option mise pour impressionner le président mais dont on n’imaginait pas une seconde qu’il oserait la choisir, – ce qui montrerait qu’on le connaît mal… Interrogé sur cette affaire qui est assez crédible du fait des rapports compliqués de Trump avec tout l’appareil de sécurité nationale, et du fait de l’extrême complication psychologique de Trump, le secrétaire à la défense Esper a répondu sèchement : « Nous ne mettons pas sur la table une option dans laquelle nous ne croyons pas. »
• …Cette affaire accompagnait une autre “fuite” du même jour (au profit de l’AFP, et confirmée ensuite), et du même Pentagone. Cela concerne une vraie-fausse lettre du général (US) des Marines William H. Seely III, chef des forces de la coalition (quasiment-OTAN) anti-Daesh présentes en Irak, lettre adressée au ministère de la défense irakien et annonçant le prochain départ, ou le “redéploiement” des forces de la coalition, comme demandée par le Parlement irakien. Esper et le président du Comité des chefs d’état-major ont eu bien des difficultés à expliquer que cette « lettre mal écrite», – une sorte de brouillon si l’on veut, et un peu trop respectueux pour les Irakiens par rapport à ce que Trump pense des Irakiens, – « avait été envoyée par erreur », etc… Étrange affaire tranchée par une autre affirmation sèche de Esper, une de plus : « Il n’y a pas eu de décision de quitter l’Irak, point final. »

En fait, on est bien loin du “point final”, notamment d’ailleurs concernant les relations entre le Pentagone et Trump sur cette question d’un conflit avec l’Iran. Les deux incidents rapportés suggèrent à tout le moins qu’il y a des divergences de conception sérieuse, notamment chez les militaires, par rapport aux décisions de Trump. Il y a déjà eu beaucoup de chaos à cet égard, y compris des déclarations de certains généraux sur  la légalité d’une insubordination  dans certains cas où des ordres donnés par Trump d’utiliser du nucléaire sont jugés illégaux, et  une atmosphère générale  délétère au moment de la démission de Mattis. L’ensemble fait beaucoup, beaucoup d’inconnues au-delà du “point final”.

DDE

Iran Holds the Cards Unless Trump Goes Nuke

Iran has promised retaliation for the assassination of Qassem Suleimani. Donald Trump said this will lead to a disproportionate response from the US. One side can deliver on its threats, the other can’t, unless it goes nuclear.

Iran means business

“Our reaction,” Iranian general Hossein Dehghan said at the weekend, “will be wise, well considered and, in time, with decisive deterrent effect.”

Dehghan also noted that Iran was not seeking a wider confrontation with the US.

“It was America that has started the war. Therefore, they should accept appropriate reactions to their actions. The only thing that can end this period of war is for the Americans to receive a blow that is equal to the blow they have inflicted.”

Dehghan is no run-of-the-mill former Iranian general officer, but was one of the major decision makers within the Islamic Revolutionary Guard Corps (IRGC) during the Iran-Iraq War, and later went on to command the IRGC Air Force, before eventually being appointed Iran’s minister of defense. After stepping down from that position, Dehghan became a special advisor to the Supreme Leader of the Islamic Republic Ali Khamenei.

His words must be viewed as representing those of Khamenei himself.

Iran’s three likely targets

A closer assessment of Dehghan’s statement, when considered in the context of the vote by the Iraqi Parliament this Sunday to remove all foreign troops from Iraq, provides clarity as to what the US and the Middle East can expect from Tehran.

First and foremost, the response will not be carried out by proxy.

The attack will be military in nature. Assaults on the oil and gas infrastructure of America’s Gulf Arab allies, similar in nature to the drone attacks on Saudi oil production facilities last May, are not in the works. The same holds true for shipping transiting the strategic Strait of Hormuz, as well as US diplomatic facilities in the region.

Likewise, Iran must respect the will of the Iraqi Parliament regarding the operation of foreign troops on its soil, which means that the response will most probably not be conducted against US military forces currently stationed in Iraq.

This does not mean US troops and facilities in Iraq will be immune to attack; Khaitab Hezbollah, the Iraqi militia whose leader, Abu Mahdi al-Muhandis, was killed in the same attack that took Qassem Suleimani’s life, have pledged their own retaliatory attacks separate from those promised by Iran.

There are a host of viable US military targets in the Persian Gulf region that are of high enough stature as to qualify as “an equal blow” in the eyes of Tehran.

Three come to mind; the concentration of US forces based in Kuwait, the headquarters of the 5th Fleet in Bahrain, and the Al Udeid Air Base in Qatar.

Of these three, only one, Al Udeid Air Base, has a direct connection to the Suleimani assassination; the drones that fired the missiles that killed Suleimani were operated from there. Al Udeid is host to critical US command and control facilities, as well as the bulk of the American combat aircraft operating in the region. It is well within the range of Iranian ballistic missiles and armed drones, which could be expected to operate in concert with one another to defeat air defenses and then saturate the base with precision strikes which could destroy hundreds of millions of dollars of aircraft and equipment, and potentially kill and wound hundreds of US service members.

Trump’s all tweets, no capacity

President Trump has promised that the US will not tolerate any attack against its personnel or facilities. “If they do anything,” he told reporters, referring to Iran, “there will be major retaliation.”

Earlier, Trump had tweeted a very explicit warning, telling Iran that he had already designated some 52 sites inside Iran, “some at a very high level & important to Iran & the Iranian culture,” for destruction. “[T]hose targets,” Trump declared, “and Iran itself, WILL BE HIT VERY FAST AND VERY HARD. The USA wants no more threats!”

Trump’s threat, however, rings hollow. First, his tweet constitutes de facto evidence of a war crime (Section 5.16.2 of the US Department of Defense Law of War Manual prohibits threats to destroy cultural objects for the express purpose of deterring enemy operations), and as such would likely not be implemented by US military commanders for whom niceties such as the law of war, which forbids the execution of an unlawful order, are serious business.

Of more relevance, however, is the fact that Trump has been down this road before, when he threatened massive military retaliation against Iran for shooting down an unarmed drone over the Strait of Hormuz last May. At that time, he was informed by his military commanders that the US lacked the military wherewithal to counter what was expected to be a full-spectrum response by Iran if the US were to attack targets inside Iran.

In short, Iran was able to inflict massive harm on US and allied targets in the Middle East region, and there was nothing the US could do to prevent this outcome.

Little has changed since May that would alter the military balance of power between the US and Iran. If Iran were to strike a US facility such as the Al Udeid Air Base, and Trump were to order a response, then Iran would most likely unleash the totality of its military capability, and those of its regional proxies, to devastate the military and economic capabilities of those targeted. These strikes would most likely include oil production facilities in Kuwait, Saudi Arabia, and the UAE, in addition to US military facilities and diplomatic missions.

Seen in this light, Trump’s threats of retaliation appear to be little more than words that cannot be backed up by reality.

Pushing the red button for Fordow

However, there was a second significant development in the region on Sunday, in addition to the vote by the Iraqi Parliament to cut ties with the US military.

The Iranian government announced that it was ending all restrictions on the enrichment of uranium, in effect nullifying the Iran nuclear agreement (the Joint Comprehensive Program of Action, or JCPOA), which the US withdrew from in May 2018. While Iran has stated that these measures were reversible if the US returned to the agreement, the newly unconstrained enrichment capability puts Iran well inside the one year “breakout” window (i.e. the time needed by Iran to produce enough fissile material for a single nuclear device) of one year that underpinned the prime purpose of the JCPOA.

In doing so, Iran has inadvertently opened itself up to a preemptive nuclear attack by the US.

The centrifuges that could be used by Iran to produce enriched uranium capable of being used in a fissile device are housed in a hardened underground facility located near the town of Fordow. No conventional munition currently in the US arsenal can destroy Fordow.

Only a modified B-61 nuclear bomb can do the job.

Trump has hinted that any future war with Iran would not be a drawn-out affair. And while the law of war might curtail his commanders from executing any retaliation that includes cultural sites, it does not prohibit the US from using a nuclear weapon against a known nuclear facility deemed to pose a threat to national security.

This is the worst-case scenario of any tit-for-tat retaliation between Iran and the US, and it is not as far-fetched as one might believe.

Scott Ritter

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