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C’est ‘Now or Never’, autrement : « Ca passe ou ça casse »!

 

La ‘Grande Transition’ doit être imposée. Une nouvelle vague de restrictions, davantage de confinements et, – finalement, – des milliers de milliards en nouveaux chèques de stimulation sont peut-être en perspective.

Avez-vous suivi les nouvelles de la semaine dernière ? Les injonctions vaccinales sont partout : un pays après l’autre redouble d’efforts pour tenter de forcer, ou de contraindre légalement, la vaccination de toute la population. Ces injonctions sont lancées en raison de l’augmentation massive des cas de Covid-19 – surtout dans les endroits où les thérapies géniques expérimentales à ARNm ont été déployées en masse. Et ce “marqueur” est apparu, – ce n’est pas une coïncidence, – au moment où les décès dus au Covid-19 aux États-Unis en 2021 ont dépassé ceux de 2020. Cela s’est produit en dépit du fait que l’année dernière, aucun Américain n’avait été vacciné alors que, cette année, 59% le sont. Cette “poussée” d’ARNm n’est manifestement pas une panacée.

Bien sûr, l’establishment pharmaceutique sait que les vaccins ne sont pas une panacée. Il y a des “intérêts supérieurs” en jeu ici. Ils sont plutôt motivés par la peur que la fenêtre d’opportunité pour la mise en œuvre d’une série de “transitions” aux États-Unis et en Europe ne se referme. Biden a et aura du mal à faire passer son plan de dépenses sociales “Go-Big” et son programme de transition écologique au Congrès avant les élections de mi-mandat dans un an. Et le pic d’inflation pourrait bien couler son programme Build Back Better (BBB).

Le temps presse. Les élections de mi-mandat ne sont que dans 12 mois, après quoi la fenêtre d’opportunité législative se referme. La “transition” écologique est également bloquée (par les inquiétudes liées au fait que le passage trop rapide aux énergies renouvelables met en danger les réseaux électriques et augmente indûment les coûts de chauffage). D’autre part, l’establishment pharmaceutique doit être conscient que le nouveau variant B.1.1.519 (Omicron) a fait un grand saut dans l’évolution avec 32 mutations de sa protéine de pointe. Cela la rend “clairement très différent” des variants précédents, ce qui pourrait entraîner de nouvelles vagues d’infection échappant aux “défenses vaccinales”.

Traduction : une nouvelle vague de restrictions, davantage de fermetures et, – finalement, – des $milliards en nouveaux chèques de stimulation pourraient être en perspective. Et d’ailleurs, qu’en est-il de l’inflation ? pourrait-on se demander.

C’est une course pour les États-Unis et l’Europe, où la pandémie est de retour en force dans toute l’Europe, pour faire passer leurs programmes de réinitialisation, avant que les variantes ne se grippent, avec des hôpitaux bondés de vaccinés et de non-vaccinés, avec des émeutes dans les rues et des masques obligatoires sur les marchés de Noël (s’ils ouvrent). Les nouvelles de cette semaine laissaient présager un grand retournement de situation : les mandats de vaccination et les fermetures, même dans les zones hautement vaccinées, sont de retour. Et les gens n’aiment pas ça.

La fenêtre pour le ReSet pourrait se refermer rapidement. Un observateur, notant toute l’activité frénétique de l’élite, a demandé : « Avons-nous finalement atteint le terme de Davos ? » Le passage à l’autoritarisme en Europe est-il un signe de désespoir, alors que l’on craint que les diverses “transitions” prévues dans le cadre du ReSet (technocratie financière, climatique, vaccinale et managériale) ne soient jamais mises en œuvre ?

Il s’agit plutôt d’un raccourcissement, les plans de dépenses étant entravés par l’accélération de l’inflation, la transition climatique ne parvenant pas à s’imposer dans les pays les plus pauvres (et chez nous aussi), la technocratie étant de plus en plus discréditée par les résultats négatifs des pandémies, et la théorie monétaire moderne (MMT) se heurtant à un mur, à cause… eh bien, de l’inflation justement.

Vous êtes déjà intéressés ? La grande “Transition” est conçue comme une transition extrêmement coûteuse vers les énergies renouvelables et vers un nouveau corporatisme numérisé et robotisé. Elle nécessite un financement important (inflationniste) qui doit être voté, et une énorme dépense parallèle (inflationniste) d’aide sociale qui doit être approuvée par le Congrès également. Les dispositions sociales sont nécessaires pour apaiser tous ceux qui se retrouveront ensuite sans emploi, en raison de la “transition” climatique et du passage à une sphère corporative numérisée. Mais, – de manière inattendue pour certains “experts”, – l’inflation a frappé, avec les statistiques les plus élevées depuis 30 ans.

De puissants intérêts oligarchiques se cachent derrière le ReSet. Ils ne veulent pas voir l’Occident s’effondrer, ni le voir éclipsé par ses “concurrents”. Il semble donc que, plutôt que de faire marche arrière, ils vont mettre les bouchées doubles et tenter d’imposer la conformité à leurs électeurs. Plus aucune dissidence ne sera tolérée.

Un essai de 1978 intitulé “Le pouvoir des impuissants”, rédigé par le dissident de l’époque  devenu président tchèque Vaclav Havel, commence sur un ton moqueur par ces mots : « Un SPECTRE hante l’Europe de l’Est : le spectre de ce que l’on appelle en Occident “la dissidence”. Ce spectre n’est pas venu de nulle part. Il est une conséquence naturelle et inévitable de la phase historique actuelle du système qu’il hante. » Eh bien, aujourd’hui, comme le note Michael Every de Rabobank, « l’Occident connaît la polarisation, les manifestations de masse, les émeutes, les polémiques sur les vaccins obligatoires en Europe, et Yanis Varoufakis qui affirme que le capitalisme est déjà mort et qu’un techno-féodalisme se profile ». Aujourd’hui, les élections à mi-mandat aux États-Unis rendent les choses encore plus urgentes. Le retour de Trump (même s’il se limite à un Congrès devenant républicain), couperait les jambes de BBB et glacerait Bruxelles de terreur.

C’est précisément cette révolution technologique, sur laquelle Varoufakis attire l’attention, qui a à la fois redéfini l’électorat démocrate et transformé les oligarques de la technologie en milliardaires. En créant de manière algorithmique un magnétisme de contenu similaire, diffusé en cascade à ses clients, elle a à la fois étouffé la curiosité intellectuelle et créé le “parti des non informé”, qui est la classe managériale d’aujourd’hui, – le parti de la méritocratie accréditée ; le parti, surtout, qui se considère avec suffisance comme celui des “gagnants” de l’ère à venir, – qui ne tient pas à regarder ce qu’il y a sous le tapis, de façon à ne pas mettre à l’épreuve son “acquis certifié”.

De façon si perverse, ce cadre d’universitaires, d’analystes et de banquiers centraux professionnellement encadrés, insiste sur le fait qu’il croit totalement à ses propres sornettes : que leur approche technologique est à la fois efficace et bénéfique pour l’humanité, sans tenir aucun compte des opinions divergentes qui tourbillonnent autour d’eux, dans les interstices d’Internet.

La principale fonction de ces sornettes aujourd’hui, qu’elles soient émises par le “Commandement” des Big Pharma ; par  le Commandement de la “transition” vers la MMT ; par le Commandement de la “transition” énergétique ou de la “transition” technocratique managériale mondiale, – est d’élever une “Ligne Maginot”, une frontière idéologique défensive, une “Grande Narrative” en quelque sorte ,– entre “la Vérité” énoncée par les classes dirigeantes et toute autre “vérité” contredisant cette narrative.  En d’autres termes, il est question d’un conformisme total.

Il était prévisible que toutes ces transitions bouleverseraient les modes de vie de l’humanité, qui sont anciens et profondément enracinés, et déclencheraient la dissidence ; c’est pourquoi de nouvelles formes de “discipline” sociale seraient nécessaires. (A propos, les dirigeants de l’UE appellent déjà leurs mandats officiels des “commandements”.) De telles disciplines sont actuellement testées en Europe, – avec les incitations et obligations vaccinales (même si les scientifiques leur disent que les vaccins ne peuvent pas être la solution miracle à laquelle ils aspirent). Comme le note un membre de la haute “Loge”, favorable à une forme de gouvernance mondiale, – pour faire accepter de telles réformes aux gens il faut les effrayer.

Oui, le collectif des “transitions” doit avoir sa ‘Grande Narrative’ globale, – aussi bidon soit-elle (c’est-à-dire la lutte pour défendre la démocratie contre l’autoritarisme). La nature de la guerre des thèmes culturels d’aujourd’hui fait que son contenu n’est guère plus qu’une coquille vide de rhétorique, dépourvue de toute sincérité et substance.

Elle sert principalement de décoration à un projet d’“ordre supérieur” : la préservation d’un “code de la route” mondial, conçu pour refléter les intérêts des États-Unis et de leurs alliés, en tant que base à partir de laquelle l’embrayage des “transitions” peut être élevé à un ordre géré au niveau mondial qui préserve l’influence de l’élite et le contrôle des principaux actifs.

Cette politique de sornettes artisanale et crédibilisée est là pour être proclamée et elle est maintenant “partout”. Elle a depuis longtemps dépassé les clivages partisans. Ce qu’il faut retenir ici, c’est que la mécanique de mobilisation-sornette est projetée, non seulement dans le “foyer” occidental (au niveau micro), mais aussi à l’étranger, dans la “politique étrangère” américaine (au niveau macro).

Et, tout comme dans l’arène intérieure, où la notion de politique par la persuasion est abandonnée et perdue (avec des injonctions vaccinales explicitées “aux nuls” par des canons à eau et la police anti-émeute), la notion de politique étrangère gérée par l’argumentation, ou la diplomatie, a également été perdue.

La politique étrangère occidentale est moins axée sur la géostratégie que sur trois “grandes questions emblématiques”, – la Chine, la Russie et l’Iran. On leur donne une grande “charge” émotionnelle afin de mobiliser avec profit certaines “circonscriptions » identifiées dans la guerre culturelle intérieure des États-Unis. Tous les différents courants politiques américains jouent à ce jeu.

L’objectif est de “pousser” les esprits américains (et ceux de leurs alliés) à se mobiliser sur une question donnée (par exemple en faveur d’un plus grand protectionnisme pour les entreprises face à la concurrence chinoise), ou alternativement, selon une vision sombre, afin de délégitimer une opposition ou de justifier des échecs. Ces mobilisations sont destinées à obtenir un avantage partisan national relatif, plutôt qu’à avoir un objectif stratégique.

Lorsque cette guerre des sornettes-accréditées s’est installée aux États-Unis, des millions de personnes vivaient déjà une réalité dans laquelle les faits n’avaient plus aucune importance, où des choses qui ne se sont jamais produites officiellement se sont produites. Et d’autres choses qui se sont manifestement produites ne se sont jamais produites, – pas officiellement, en tout cas ; ou bien elles étaient des “théories de la conspiration d’extrême droite”, des “fake news”, de la “désinformation” et le reste, bien que les gens sachent qu’il n’y a rien de semblable.

La Russie et la Chine sont donc confrontées à une “réalité” où s’engagent les élites européennes et américaines, dans la direction opposée à la pureté épistémologique et aux arguments fondés. En d’autres termes, la nouvelle “normalité” consiste à générer un grand nombre de réalités contradictoires, pas seulement des idéologies contradictoires mais de véritables “réalités” mutuellement exclusives, qui ne pourraient pas exister simultanément… et qui sont destinées à déconcerter les adversaires, – et à les déséquilibrer.

Il s’agit d’un jeu très risqué, car il oblige les États visés à adopter une position de résistance, qu’ils le souhaitent ou non. Il souligne que la politique n’est plus une question de stratégie réfléchie : il s’agit d’être prêt à ceci que les États-Unis perdent stratégiquement (même militairement), afin de gagner politiquement. C’est-à-dire remporter une victoire éphémère en ayant suscité une réponse psychique inconsciente favorable parmi les électeurs américains.

La Russie, la Chine, l’Iran ne sont que des “images” prisées principalement pour leur potentiel à être chargées de “poids” émotionnels dans cette guerre culturelle occidentale (dont ces États ne font pas partie). Le résultat est que ces États deviennent des antagonistes de l’injonction américaine de l’adhésion de tous à un “code de conduite” globaliste.

Ces pays comprennent exactement l’objectif de ces “règles” lourdes de “valeurs” et de “droits”. Il s’agit de les forcer à se conformer aux “transition” ou sinon subir l’isolement, le boycott et les sanctions, – de la même manière que les choix imposés à ceux qui, en Occident, ne souhaitent pas se faire vacciner (c’est-à-dire “pas de vaccin, pas de travail”).

Cette approche reflète une tentative de l’équipe Biden de jouer sur les deux tableaux avec ces trois “États emblématiques” : se féliciter de la conformité aux “questions de transition” et mettre à l’index toute dissidence de l’acceptation d’un cadre réglementaire faisant passer les “transitions” du niveau national au niveau supranational.

Mais les praticiens américains de la politique des sornettes comprennent-ils que la position de la Russie et de la Chine, – en réaction, – n’est pas une contre-mobilisation factice destinée à simplement “marquer le coup” ? Que leur vision est en désaccord avec “les règles” ? Se rendent-ils compte que leurs “lignes rouges” pourraient bien être réellement des lignes de couleur rouge ? L’Occident est-il désormais tellement accro aux sornettes qu’il ne peut plus reconnaître les véritables intérêts nationaux ?

Ce point est essentiel : lorsque l’Occident s’exprime, il ne fait que regarder par-dessus son épaule l’impact psychique national et alentour lorsqu’il “remporte une victoire” (par exemple, en pratiquant des exercices d’attaques par des bombardiers à capacité nucléaire aussi près des frontières de la Russie qu’ils l’osent). Mais lorsque la Russie et la Chine disent “Voici notre ligne rouge”, ce n’est pas une sornette, – ils pensent vraiment ce qu’ils disent.

DDE-Alastair Crooke

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