Le Président Poutine estime que les frappes américaines contre la Syrie sont une agression contre un Etat souverain en violation du droit international, qui plus est menée sous un faux prétexte », a dit M. Peskov.
M. Peskov a également ajouté que « l’armée syrienne ne disposait pas d’armes chimiques » et que « l’élimination de toutes les armes chimiques des Forces armées syriennes avait été constatée et confirmée par l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, une institution spécialisée de l’Onu ». « M. Poutine considère également les frappes contre la Syrie menées par la partie américaine comme une tentative de détourner l’attention de la communauté internationale des nombreuses victimes parmi la population civile en Irak », a souligné le porte-parole du Kremlin faisant référence à l’opération menée actuellement à Mossoul. Qui plus est, le Président russe est d’avis que la frappe américaine porte un préjudice sérieux aux relations russo-américaines.
« Cette démarche de Washington cause des dommages importants aux relations russo-américaines, qui sont déjà dans un état déplorable », a ajouté M. Peskov. En outre, Vladimir Poutine estime que le fait que les cas de recours aux armes chimiques par les terroristes soient complètement ignorés ne fait qu’empirer la situation.
« Le plus important est, selon M. Poutine, que cette démarche ne nous rapproche pas de l’objectif ultime de la lutte contre le terrorisme international mais, au contraire, crée un obstacle sérieux à la mise en place d’une coalition internationale chargée de lutter contre ce fléau global, ce que le président américain Donald Trump avait d’ailleurs désigné durant sa campagne électorale comme un de ses objectifs principaux», a rappelé le porte-parole du Kremlin.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qassemi, a affirmé que son pays condamne vivement l’agression américaine contre la Syrie, assurant que cette agression constitue une violation du droit international et un soutien aux terroristes.
Dans une déclaration qu’il a faite aujourd’hui, Qassemi a assuré que la frappe aux missiles, menée par les Etats-Unis contre les territoires syriens, contribue à compliquer la situation en Syrie et dans la région.
D’autre part, des médias ont fait savoir que la Bolivie avait appelé aujourd’hui à tenir une séance urgente du Conseil de sécurité pour examiner la frappe aérienne américaine en Syrie.
La Grèce refuse fermement toute intervention militaire étrangère en Syrie
La Grèce a affirmé son refus de toute intervention militaire étrangère en Syrie, et ce après l’agression menée par les Etats-Unis contre une base aérienne de l’armée arabe syrienne dans la région centrale.
Dans une déclaration à “Sputnik”, une source du ministère grec de la Défense a affirmé que la Grèce s’oppose fermement à toute intervention militaire en Syrie et appelle au dialogue et au rétablissement de la paix dans ce pays, faisant savoir qu’une telle agression entravera le dialogue en Syrie”.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, 59 missiles «Tomahawk» ont été tirés depuis des destroyers de l’U.S. Navy dans l’est de la Méditerranée, touchant plusieurs cibles sur la base aérienne de Shayrat, dans la région d’Homs, dans l’ouest de la Syrie